Développer du riz haut de gamme, l’objectif du VietNam

C’est une forte délégation vietnamienne qui a fait le déplacement jusqu’à Marseille, dans le sud de la France pour la Conférence internationale sur le commerce du riz. Occasion pour le Vietnam, dont la position est un peu plus fragile que l’an dernier sur le marché du riz, d’afficher sa nouvelle stratégie.

L’an dernier, le Vietnam a battu des records d’exportations : 6 millions 300.000 tonnes de riz ont quitté les ports du pays, bien au-delà des attentes du gouvernement de Hanoï. Elles ont généré plus de 2 milliards de dollars de recettes. Mais cette année, malgré des objectifs d’exportation quasi-identiques, le revenu risque de chuter considérablement.

D’abord les prix du riz, sur le marché mondial, ont décliné, et ils ne sont peut-être pas près de remonter, au vu de la bonne récolte attendue partout en Asie. D’autant que les entrepôts regorgent de riz.

Ensuite, le Vietnam, bien que 2ème exportateur mondial, est positionné sur le riz de qualité basse et intermédiaire. Bien moins rémunérateur, c’est aussi celui qui fait l’objet de la guerre des prix la plus féroce depuis 15 mois. En particulier avec le Pakistan et la Birmanie, depuis deux ans que Rangoon a fait irruption sur le marché mondial du riz.

Le riz birman et le riz pakistanais taillent des croupières au riz vietnamien, notamment en Afrique, 12% du marché d’exportation vietnamien, tout de même. Au-delà du marché philippin, qui assure un quart des débouchés de son riz, le Vietnam reconnaît lorgner de plus en plus sur les marchés en croissance que sont Cuba, l’Irak, Timor et la Malaisie.

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Surtout, il annonce vouloir se placer davantage sur des qualités de riz supérieures, plus lucratives, pour garantir le revenu de ses exportations. Les expérimentations vont reprendre sur le riz étuvé ; le Vietnam estime aussi pouvoir être compétitif sur le créneau du riz parfumé jusqu’à présent occupé par la Thaïlande. L’agitation politique dans ce pays pourrait aussi être l’occasion pour le Vietnam de rogner des parts de marché, les opérateurs détestant l’instabilité. D’autant que les infrastructures portuaires vietnamiennes se développent à grand pas, comme les représentants du gouvernement vietnamien présents à Marseille n’ont pas manqué de le souligne

source: Rfi.fr

Jean-Baptiste

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